Maxime Crozet
Voyages & Photographies
Xinjiang, identités en sursis
Aux confins nord-ouest de la Chine se révèle l’immense province du Xinjiang (littéralement: « nouvelle frontière »), plus rarement appelé Turkestan oriental. Jusqu’à peu, cette région était majoritairement peuplée d’Ouïghours, un peuple turcophone et musulman sunnite; mais également de Kazakhs, Hui, Kirghizes, Mongols, Tadjiks et autres minorités venues d’Asie Centrale. Les Hans (ethnie chinoise majoritaire), arrivés par millions ces dernières décennies, représentent désormais plus de 40% de la population locale. Les efforts de la Chine, pour étouffer un mouvement séparatiste et siniser ses régions frontalières, ont transformé le Xinjiang en un vaste laboratoire de contrôle social et de surveillance intérieure. Il est presque impossible de se déplacer dans la région sans ressentir le regard implacable des autorités.
A la recherche de nouvelles frontières dans les oasis qui ponctuent l'ancienne route de la soie, par-delà les espaces vides et solitaires, j'ai rempli ma mémoire de ces horizons aux visages découverts. Dans les ruelles du vieux Kashgar, au cours d’une partie de Bouzkashi (jeu de "l'attrape chèvre") ou encore lors d’un mariage traditionnel tadjik, je me suis laissé porter par les différentes expressions en quête d’harmonie... laissant aux lisières des déserts, des steppes et des sommets enneigés de l’Asie centrale, quelques empreintes intimes de peuples en déclin face à une nouvelle révolution culturelle en marche.

Vieil homme dans un village du xian autonome tadjik de Tashkurgan

Des équipes de cavaliers s'affrontent au Bouzkashi, sport emblématique des peuples nomades d'Asie centrale

Cavalier aux confins du Pamir

Une jeune fille pose joyeusement à l'intérieur d'une habitation vétuste


Femme ouïghoure devant la porte de sa maison, à Kashgar

Deux femmes de l'ethnie tadjike se blottissent l'une contre l'autre

Une femme joue du daf (tambour sur cadre de la tradition persane) lors d'un mariage

Enfant espiègle dans un bus, sur la route du Karakorum

Aksakal (vieil homme à barbe blanche) dans son échoppe de village, près de Turpan

Un homme revêt son fils d'une doppa brodée, la calotte traditionnelle

Femmes tadjikes dans la région de Tashkurgan, à la frontière chinoise du plateau du Pamir


Un homme porte affectueusement sa fille, habillée spécialement pour une fête familiale

Une mère et son fils observent les badauds

Une horde de cavaliers surgit à l'horizon, dans le massif du Karakorum

Partie de Bouzkashi, sport équestre collectif très populaire en Afghanistan

Marchand de pommes au Grand Bazar de Kashgar

Hommes âgés qui vaquent à leurs occupations quotidiennes


Villageoises à l'intérieur d'une pièce décorée de tapis et de broderies

Jeune marié dans un village près de Tashkurgan

Route entre Kucha et Hotan qui traverse le désert du Taklamakan, surnommé la "Mer de la mort"

Un militaire chinois en mission d'escorte, durant une pause sur la route du Karakorum

Le col de Khunjerab marque la frontière avec le Pakistan, à 4693 mètres d'altitude

Une femme danse lors d'un mariage traditionnel tadjik

Hommes ouïghours dans la vieille ville de Kashgar

